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La coentreprise pourrait s'avérer la meilleure solution en Chine

L’établissement d’une coentreprise peut procurer de nombreux avantages à une société canadienne qui mène des activités en Chine, explique Paul Kim, directeur financier chez BioteQ Environmental Technologies Inc.

« La création de coentreprises constitue une bonne façon pour les petites entreprises d’établir leurs activités », indique-t-il.

Une coentreprise est un partenariat entre des investisseurs canadiens et chinois qui se partagent la gestion, les profits et les pertes.

BioteQ, une entreprise de traitement des eaux industrielles, exploite une usine de traitement des eaux à la mine de Dexing, en Chine, dans le cadre d’une coentreprise à parts égales (50-50) avec la Jiangxi Copper Company (JCC). La société de Vancouver et la plus grande entreprise du secteur de l’exploitation des mines de cuivre de la Chine ont établi leur partenariat en 2006. Elles achèvent actuellement leur quatrième projet de traitement des eaux à cette mine.

La coentreprise de BioteQ emploie des travailleurs locaux dans l’usine, lesquels sont supervisés par des experts techniques de BioteQ à Vancouver et appuyés par la JCC afin d’intégrer le traitement des eaux à l’échelle de la coentreprise.

Les investisseurs comme BioteQ choisissent souvent d’établir une coentreprise en Chine parce que leur partenaire local peut leur offrir des avantages comme des réseaux de distribution établis, des relations avec le gouvernement et une bonne connaissance du marché.

En outre, certaines industries nécessitent le recours à un partenaire chinois en raison de restrictions sur l’investissement étranger; la formule de la coentreprise permet donc aux entreprises étrangères de tirer profit de ces avantages concrets et offre la capacité de mener des activités dans des secteurs qui leur seraient autrement restreints.

Selon M. Kim, la création d’une coentreprise pour BioteQ a été plus facile que l’établissement d’un bureau de représentation ou d’une entreprise entièrement sous contrôle étranger.

« Sur le plan administratif, c’est bien plus facile, poursuit-il. Si nous établissions notre propre entité en Chine, nous aurions à entretenir un bureau et à assumer les frais administratifs supplémentaires connexes. Certains types de services ou de produits ne peuvent être vendus ou fournis par une entreprise étrangère; ainsi, en choisissant de participer à une coentreprise, nous sommes en mesure de réaliser nos projets. »

Les désavantages de la coentreprise comprennent les coûts d’établissement d’un partenariat, la gestion de la complexité des règlements chinois, la détermination du partage des profits, la gestion de la propriété intellectuelle et les intérêts divergents des partenaires.

« Si vous décidez d’établir une coentreprise, vous devez d’abord trouver le partenaire approprié, conseille M. Kim. Apprenez à connaître votre partenaire éventuel ainsi que sa réputation. Le partenaire approprié aura les mêmes objectifs et sera prêt à fournir le même degré de coopération que vous. »

Deux types de coentreprises sont généralement établis : la coentreprise avec participation au capital (CPC) et la coentreprise coopérative (CC). Dans une CPC, les profits sont distribués selon la proportion des capitaux investis par chacun des partenaires. Si une entreprise fournit 60 p. 100 des capitaux propres, elle a droit à 60 p. 100 des profits.

La CC offre une plus grande marge de manœuvre contractuelle aux investisseurs : la distribution des profits peut varier. Pour établir une CPC, un partenaire étranger doit fournir au moins 25 p. 100 des capitaux propres, alors que ce pourcentage peut varier dans le cas d’une CC.

En général, l’établissement d’une coentreprise avec un partenaire chinois prend de quatre à six mois. Les investisseurs canadiens peuvent choisir d’avoir recours à une société d’experts-conseils pour représenter leurs intérêts dans la création de ce partenariat.

Pour plus d’information, téléchargez le rapport du Service des délégués commerciaux du Canada intitulé La conduite des affaires en Chine.

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