Une agence de marketing détenue par une femme se mondialise avec l’aide du SDC
Les articles promotionnels peuvent en dire long aux clients et aux employés sur la marque et le style d’une entreprise. Jane Mitchell estime qu’ils devraient également refléter ses principes. Son agence de marketing, Oyster Promo Inc., crée des produits durables uniques qui trouvent écho auprès des consommateurs, alors que l’entreprise lance ses activités à l’échelle internationale.
Jane Mitchell, présidente et fondatrice d’Oyster Promo Inc.
« Nous croyons que les achats réfléchis constituent un important élément différenciateur à l’échelle mondiale », affirme Mme Mitchell, dont la société privée, qui a des bureaux à Halifax et à Vancouver, vend des marchandises qui démontrent que les organisations se soucient de l’environnement et du bien commun. « Nos articles permettent aux entreprises de raconter leur histoire et d’édifier leur marque conformément à leurs valeurs. »
En tant qu’entreprise détenue par une femme, Oyster s’efforce de trouver un marché parmi les organisations qui favorisent la diversité dans leurs activités commerciales. Jane tire parti de ces occasions mondiales avec l’aide du Service des délégués commerciaux (SDC) du Canada et de son programme Femmes d’affaires en commerce international (FACI).
« Le programme FACI aide Oyster depuis ses débuts — ses représentantes nous soutiennent, sont à notre disposition, nous encouragent et offrent des ressources possédant des compétences et des connaissances en affaires ainsi qu’une communauté de personnes sympathiques », indique‑t‑elle.
Ayant une expérience en marketing, en communications et en développement durable acquise au sein de l’équipe de la Coupe de l’America, Jane a lancé Oyster il y a un peu plus de trois ans parce qu’« [elle voulait] faire quelque chose qui avait le potentiel de contribuer à un monde meilleur, de faire réfléchir les gens sur leurs habitudes et d’ajouter de la valeur au monde. »
Elle mentionne que les articles promotionnels sont parfois considérés comme des babioles ou des déchets, tandis que ses articles sont « concrètement » différents, car elle utilise des matériaux recyclés et des produits à base de plantes pour créer, par exemple, des signets en papier semences et des objets utiles comme des chaussettes sur mesure.
Elle précise qu’un récent rapport international produit par Accenture indique que lorsque la marque d’une entreprise ne correspond pas aux croyances des clients, 47 % d’entre eux abandonneront la marque, et 17 % n’y referont pas appel. « Les articles promotionnels constituent une excellente occasion de combler cette lacune. Ils sont tangibles et font souvent appel aux émotions », fait‑elle remarquer.
L’entreprise, qui compte trois employées, vient de commencer à vendre ses produits sur le marché international. Environ 5 % de ses ventes sont effectuées sur le marché mondial, en particulier aux États‑Unis. « Il était important pour nous d’établir une base solide au Canada avant de chercher à élargir nos activités dans d’autres pays », dit Jane. Elle envisage une expansion au Royaume‑Uni et en Europe, qui ont une longueur d’avance sur l’Amérique du Nord en matière de durabilité et où elle s’est créé un réseau d’amis et de collègues grâce à son travail antérieur dans le domaine du marketing. L’entreprise souhaiterait également conquérir les marchés de la Nouvelle‑Zélande et de l’Australie.
Lynne Thomson, déléguée commerciale du programme FACI, affirme que les articles promotionnels écologiques d’Oyster ont trouvé un créneau, mais que le secteur est très concurrentiel. Les programmes de diversité des fournisseurs « procurent une visibilité internationale », et Jane offre un important « aspect de conception sur mesure », explique Mme Thomson. « Jane est une experte en contrôle de la qualité. »
Le programme FACI a permis à Jane de rencontrer virtuellement plusieurs acheteurs et partenaires potentiels, poursuit Mme Thomson. Elle est notamment entrée en communication avec une Irlandaise qui dirige une entreprise similaire. Il se pourrait que les deux entreprises collaborent à l’avenir. « Il est important d’envisager de collaborer avec une entreprise non canadienne pour répondre à des appels d’offres d’envergure, dit Mme Thomson. Ces appels d’offres sont souvent urgents, et les collaborations créatives comme celle‑ci pourraient être la solution idéale. »
En tant qu’entrepreneure, Jane affirme que les défis qu’elle a dû relever sont « axés sur la croissance et sur [sa] capacité à prendre des risques. » Elle a trouvé utile de « s’entourer de personnes qui acquièrent de l’expérience ou qui sont spécialisées » et de comprendre l’« appui qui est offert ».
La participation à des missions commerciales du programme FACI, comme Go for the Green, un événement annuel ayant lieu à Orlando qui aide à jumeler des entreprises appartenant à des femmes à de grandes entreprises qui ont des programmes d’achats diversifiés, lui permet de « comprendre l’environnement, dit‑elle. Cela vous encourage à saisir de nouvelles occasions; c’est une expérience qui n’a pas de prix. Vous rencontrez des gens qui font des choses différentes et qui pensent différemment, et vous revenez avec de nouvelles idées que vous n’auriez pas pu avoir si vous étiez resté à la maison. »
Le programme FACI offre des conseils sur la façon de mettre en valeur son entreprise, présente des clients potentiels, y compris de grandes organisations américaines, et organise des événements de réseautage. « Le programme FACI est une source d’information et d’inspiration; ses représentantes travaillent avec de nombreuses entreprises différentes et ont une bonne idée des initiatives qui ont été couronnées de succès. Elles créent une communauté de soutien », dit‑elle.
Selon Jane, il est important que les femmes en affaires « sachent qu’il s’agit d’un processus à long terme » et qu’elles ne doivent pas s’arrêter après un événement. « Lorsque j’ai participé pour la première fois à la mission commerciale Go for the Greens du programme FACI, je n’ai décroché aucune réunion. Lorsque j’y suis allée l’an dernier, j’ai participé à sept réunions, et j’ai hâte d’y retourner cet automne. »
Elle prévoit concevoir un site Web plus solide, y compris une plateforme de commerce électronique, continuer à bâtir la marque de l’entreprise et doubler les ventes d’Oyster chaque année.
« Nous sommes enthousiasmés par les possibilités de croissance, dit Jane. Nous considérons Oyster comme une plaque tournante des produits durables. Ainsi, où que vous soyez dans le monde, vous pourrez commander chez nous en sachant que vos articles promotionnels seront de haute qualité et durables, et que notre design créatif sera attrayant. »
Son objectif est de faire en sorte que chaque personne qui achète des articles promotionnels demande d’abord des options durables, dit‑elle, « pour que cela devienne la nouvelle norme et que nous commencions à nous demander pourquoi il en a jamais été autrement. »
Quels conseils Jane donnerait‑elle aux autres femmes d’affaires? « Ayez confiance en vous. Ouvrez les yeux. Ce ne sont pas tous les clients qui ont vos intérêts à cœur; veillez donc à faire les choses d’une manière qui vous convient à vous. Renseignez‑vous sur tout ce qui est à votre disposition et prenez le temps de vous instruire. Placez l’utilisateur au centre de tout ce que vous faites. Voyez grand et soyez courageuses. »
Aussi, n’oubliez pas de faire appel au Service des délégués commerciaux pour aider votre entreprise à croître à l’échelle internationale.
Abonnez-vous à : CanadExport