Pleins feux sur les innovateurs canadiens en sciences de la vie
Zilia
La détection précoce des maladies oculaires a une incidence majeure sur les résultats des traitements, les coûts des soins de santé et la qualité de vie des patients. L’entreprise québécoise de technologie médicale Zilia a trouvé un moyen de suivre et de mesurer la saturation en oxygène de l’œil pour détecter les affections avant que des lésions irréparables ne se produisent.
Cette entreprise combine l’imagerie, la spectrométrie et l’intelligence artificielle pour mettre au point sa technologie exclusive, Zilia Ocular. Cet oxymètre oculaire unique en son genre est non effractif et permet une analyse complète du spectre lumineux en temps réel.
Après avoir lancé son premier produit en mai 2019, l’entreprise s’est fixé des objectifs ambitieux. « Nous cherchons à bâtir quelque chose d’énorme. Et puisque l’œil est une fenêtre unique sur la santé de quelqu’un, nous pouvons devenir une entreprise reconnue dans les domaines des soins oculaires et même de la neurologie et de la cardiologie »
, affirme Patrick Sauvageau, optométriste et PDG de Zilia.
Zilia a collaboré avec des établissements canadiens de premier plan, dont l’Université Laval, l’Université de Montréal et le Centre de recherche CERVO. L’entreprise a également participé au programme des accélérateurs technologiques canadiens à San Francisco. « Le Canada est en train de se forger une excellente réputation grâce à ses avancées en médecine, en pharmacie et en équipement. C’est un atout d’être ici et nous pouvons aider à asseoir l’influence du Canada »
, poursuit M. Sauvageau.
« Les marchés internationaux font partie de notre stratégie de croissance, ajoute‑t‑il. Nous avons déjà été approchés par des distributeurs et des clients d’Asie et d’Amérique du Sud, et nous cherchons à cibler les États‑Unis et l’Europe. »
Precision NanoSystems
L’entreprise Precision NanoSystems Inc. (PNI) de Vancouver fournit des solutions complètes pour la mise au point et la fabrication de thérapies géniques et de précision à base de nanoparticules destinées au traitement du cancer, des maladies infectieuses, des maladies rares et des maladies cardiométaboliques. La technologie de base de PNI comprend sa plate-forme microfluidique NanoAssemblr pour la fabrication de nanomédecine et sa technologie d’administration de nanoparticules GenVoy pour la thérapie génique.
« Ces thérapies avant‑gardistes affectent le fondement de la maladie et nous permettent de traiter la maladie à la source du problème, soit au niveau moléculaire. L’impact des thérapies en développement aujourd’hui sera bien plus important pour la médecine que tout ce qui a été vu à ce jour. C’est une période passionnante dans l’industrie de la biotechnologie et nous sommes heureux de faire partie de cette révolution »
, a déclaré James Taylor, PDG de Precision NanoSystems.
Après avoir essaimé de l’Université de la Colombie‑Britannique, l’entreprise exporte maintenant ses produits dans des centaines d’organisations partout dans le monde, notamment dans 19 des 20 plus grandes sociétés pharmaceutiques mondiales sur le plan du chiffre d’affaires. « Le Canada et Vancouver sont des centres d’excellence pour la mise au point de la nanomédecine. Travaillant avec plus de 100 sociétés biopharmaceutiques dans le monde, la plateforme de mise au point et de fabrication de nanomédecine de Precision NanoSystems est au cœur de bon nombre des principales thérapies géniques actuellement en développement. Nous sommes fermement convaincus que de nombreux médicaments du futur auront été conçus avec notre technologie »
, déclare M. Taylor.
iMerciv et MapinHood
Fondée en 2014, iMerciv, dont le siège social est situé à Toronto, se concentre sur l’amélioration de la santé et du bien-être grâce à la technologie numérique. L’entreprise se prépare à lancer MapinHood, une application de cartographie conçue spécialement pour les piétons.
MapinHood utilise des données participatives et issues de sources ouvertes pour créer une forme de navigation hautement personnalisée et inclusive. L’application fournit des indications détaillées et des renseignements plus récents sur les dangers, les commodités communautaires et les points d’intérêt, allant de l’emplacement d’une fontaine d’eau potable jusqu’aux bancs de neige à éviter.
La sécurité personnelle et l’accessibilité sont au cœur de la conception de cette application. Elle peut aider les utilisateurs à éviter les zones dangereuses et permettre aux personnes handicapées de se déplacer plus facilement. iMerciv travaille en étroite collaboration avec des organismes comme l’Institut national canadien pour les aveugles et Lésions médullaires Ontario pour mettre à l’essai et améliorer cette application.
« Nous voulons accroître la visibilité du Canada. Les entreprises canadiennes possèdent des compétences évidentes dans les domaines de la diversité et de l’inclusion. Les données peuvent permettre beaucoup de choses. Nous voulons mettre le pouvoir des mégadonnées au service des consommateurs »
, déclare Arjun Mali, cofondateur et chef des opérations d’iMerciv.
nplex Biosciences
L’entreprise de biotechnologie montréalaise nplex Biosciences exploite la nanotechnologie pour mesurer les protéines à une plus grande échelle et à moindre coût qu’auparavant. Pratiquement toutes les maladies se manifestent au niveau des protéines, de sorte que la mesure des taux de protéines est essentielle à la compréhension de la biologie de la maladie et à l’amélioration de la détection précoce et de la sélection du traitement.
Les technologies actuelles permettent de détecter les protéines une par une, ce qui est à la base de nombreux produits de recherche et développement et de diagnostic. nplex Biosciences a relevé des défis de longue date en mesurant collectivement les protéines à partir d’un seul tube à essai, aussi connu sous le nom de protéomique.
Issue du département de génie biomédical de l’Université McGill, l’entreprise continue de collaborer avec des chercheurs canadiens pour mettre au point cette technologie. « Ces partenariats nous aident à déterminer les prochaines protéines à mesurer et à les ajouter à notre panel. Ces protéines sont un ingrédient essentiel de la mise au point de notre produit », déclare Milad Dagher, cofondateur et chef de la direction de nplex Biosciences.
L’entreprise travaille actuellement avec un partenaire pharmaceutique aux États‑Unis pour l’aider à trouver des médicaments plus efficaces à partir de sa bibliothèque. À long terme, nplex Biosciences veut explorer davantage les marchés internationaux. Elle espère également permettre aux scientifiques de trouver des marqueurs diagnostiques pour la détection précoce de maladies. « Nous voulons contribuer à rendre la protéomique aussi accessible que la génomique »
, affirme M. Dagher.
Aspect Biosystems
Aspect Biosystems, une entreprise de biotechnologie de Vancouver, innove dans un domaine qui se trouve à la jonction de l’impression 3D microfluidique et de la technologie des cellules souches. Elle construit des tissus humains vivants à l’aide d’une approche brevetée de la bioimpression pour faire progresser la biologie fondamentale, la recherche sur les maladies, la mise au point de nouvelles thérapies et la médecine régénérative.
« Le Canada a une longue et riche histoire en recherche sur les cellules souches et en médecine régénérative. Nous sommes fiers d’y participer et d’aller toujours de l’avant. En tirant parti des progrès réalisés dans ces domaines, nous augmentons la capacité de notre technologie à créer des tissus à base de cellules souches »
, déclare Tamer Mohamed, président‑directeur général d’Aspect Biosystems.
En tant que société dérivée de l’Université de la Colombie‑Britannique, Aspect Biosystems a ses racines dans le milieu universitaire et travaille en étroite collaboration avec des chercheurs pour faire progresser diverses applications de sa technologie. « Nous avons la chance d’avoir accès à d’excellents établissements d’enseignement et de recherche ici au Canada »
, ajoute M. Mohamed.
« La collaboration est absolument essentielle à notre innovation »
, précise‑t‑il. Aspect Biosystems a récemment annoncé un projet de 2,2 M$ en partenariat avec l’Université McGill et les géants pharmaceutiques Merck et GSK. Le projet permettra de réaliser des progrès dans le domaine de l’immunothérapie ciblant les cancers difficiles à traiter.
L’entreprise cherche également à développer son potentiel de croissance aux États‑Unis, en Europe, en Corée du Sud et au Japon. « Notre but ultime est de créer un effet clinique partout dans le monde »
, déclare M. Mohamed.
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