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Une entreprise de robotique montréalaise donne le pouvoir aux gens

Même si son cœur de métier est la robotique, l’entreprise KinovaMD est avant tout axée sur l’humain. Elle s’est donné pour mission « d’aider l’humanité à repousser ses limites pour accomplir l’extraordinaire » — qu’il s’agisse d’une personne vivant avec une perte d’autonomie, d’un chercheur ou d’un professionnel de la santé.

Kinova est fondée en 2006 par deux ingénieurs, Charles Deguire et Louis‑Joseph L’Écuyer. Jeune homme, Charles s’occupait de trois oncles atteints de dystrophie musculaire dont l’un, Jacques, avait bricolé un bras mécanique pour faciliter la saisie des objets. Inspirés par cette invention, Charles et Louis‑Joseph vont mettre au point le robot d’assistance primé JACO, baptisé en l’honneur de l’oncle inventeur.

homme sur le fauteuil roulant automoteur monté avec un robot KINOVA

Monté sur un fauteuil roulant automoteur, le robot d’assistance KINOVA JACOMD aide l’utilisateur à effectuer ses tâches quotidiennes, du brossage des dents aux appels téléphoniques. L’appareil est aujourd’hui utilisé dans plus de 40 pays.

« Nous voulons faciliter la vie des gens et améliorer leur qualité de vie au quotidien. Ma plus grande récompense est de voir la différence que font nos produits », dit Laurie Paquet, vice‑présidente des technologies d’assistance, Kinova

Kinova comprend dès ses débuts qu’elle doit s’orienter vers l’exportation pour offrir ses technologies d’assistance sur des marchés plus ouverts au financement. « Nos produits n’auraient pu trouver leur financement initial dans les systèmes de santé nord‑américains. Mais en Allemagne et aux Pays‑Bas, c’était tout le contraire. Leurs systèmes étaient déjà favorables à la prescription de dispositifs médicaux aux gens vivant avec une perte d’autonomie », explique Mme Paquet.

L’entreprise sait dans quelle direction s’orienter, mais elle a besoin d’aide pour y parvenir. C’est pourquoi, en 2009, elle s’adresse au Service des délégués commerciaux (SDC).

« Nous avons collaboré avec le SDC pour mieux comprendre les réseaux de distribution, affirme‑t‑elle. Sa réputation est pour nous un atout inestimable. Une petite entreprise est souvent confrontée à des annulations de rendez‑vous à la dernière minute, ou ces rendez‑vous ne sont tout simplement pas pris au sérieux, mais personne ne songerait à annuler un rendez‑vous avec le SDC! »

La Division des technologies d’assistance réalise bientôt des affaires en Allemagne et aux Pays‑Bas, puis en Italie, en Espagne, au Portugal, en France, au Royaume‑Uni et en Australie. Kinova met également sur pied une Division de la recherche, qui collabore aujourd’hui avec plus de 500 centres de recherche universitaire et industrielle dans 50 pays.

Aperçu : Kinova Inc.

Fondation : 2006
Secteurs : Appareils médicaux, soins de santé, robotique commerciale et technologies connexes
Lieu : Siège social à Boisbriand (Québec), et bureaux à Bonn, en Allemagne, et à Shanghai, en Chine
Marchés : Amériques, Asie‑Pacifique, Europe, Moyen‑Orient
Effectif : ⁓250 personnes
Facteurs de réussite :

L’entreprise conserve des liens étroits avec le SDC. « Nous lui transmettons régulièrement une liste des organismes que nous souhaitons rencontrer », remarque Mme Paquet. « Il prend le temps d’être à l’écoute de nos besoins. Le SDC joue aujourd’hui un rôle de premier plan dans notre stratégie de croissance. Il nous aide à accéder à de nouveaux secteurs en recueillant des données sur les marchés cibles ou en nous tenant informés sur les programmes de financement dont nous pourrions bénéficier. »

« Nous sommes conscients qu’une croissance si rapide aurait été impossible sans le soutien du SDC. Il demeure pour nous une source d’information privilégiée, », dit Mme Paquet.

Comme tout innovateur, Kinova a rencontré quelques défis — mais a démontré un réel talent à transformer les difficultés en occasions.

L’un de ces défis s’est présenté il y a quelques années, quand Kinova a connu des soucis avec un distributeur allemand. « En discutant du problème avec le SDC, nous avons conclu que le moment était opportun pour ouvrir notre propre bureau de vente en Allemagne, raconte Mme Paquet. Non seulement cette solution réglerait‑elle notre problème, mais elle nous permettrait de mieux maîtriser à l’avenir les services que nous offrons à nos clients. »

Kinova ouvre ainsi son premier bureau allemand à Bonn, en 2017. « Le SDC nous a aidés à cerner les meilleures options, y compris le lieu d’implantation, les partenaires et les fournisseurs. Il nous a même mis en contact avec une autre entreprise canadienne qui avait ouvert un bureau en Allemagne, et qui a pu nous servir d’exemple. »

Aujourd’hui, l’équipe de Kinova compte 250 collaborateurs sur trois continents. L’entreprise a ouvert son plus récent bureau à Shanghai, en Chine, et l’ouverture du prochain bureau est prévue aux États‑Unis au début de 2019.

L’entreprise est bien décidée à améliorer l’accès aux technologies de robotique — et à en répandre l’adoption — par la remise en question des idées préconçues, des politiques et de la réglementation partout dans le monde.

« Nous avons rencontré de nombreux obstacles sur la route, se rappelle Mme Paquet. Mais le jeu en vaut la chandelle quand on songe aux résultats, qui sont de faciliter la vie des gens et de les aider à réaliser l’extraordinaire. C’est une grande mission et il ne fallait pas s’attendre à ce qu’elle soit facile. Grâce à l’appui continu du SDC, nous savons que nous pourrons continuer à faire des pas de géant, à établir de nouvelles normes et à apporter des changements concrets. »

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