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Un programme aide les femmes à s'imposer davantage sur la scène mondiale

Suis-je prêt à exporter? Voilà une question que bon nombre d'entrepreneurs se posent, étant donné les risques qu'entraîne l'expansion des ventes à l'extérieur du Canada et les satisfactions qu'elle procure.

Désormais, les femmes d'affaires qui s'intéressent aux exportations peuvent trouver des réponses grâce à un nouveau sondage en ligne, indique Zoe Hawa, une déléguée commerciale chargée du programme canadien Femmes d'affaires en commerce international (FACI) d'Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada. Le jeu-questionnaire sur la capacité immédiate d'exporter vise à aider les femmes entrepreneures à déterminer si elles sont prêtes à exporter, explique-t-elle, et à cerner les points sur lesquels elles doivent se concentrer avant de commencer à exporter.

Renée Safrata
Renée Safrata, fondatrice et propriétaire de VIVO Team Consulting Inc.

Ce sondage confidentiel est l'une des nombreuses initiatives offertes et commanditées par le programme FACI afin d'aider les entreprises appartenant à des femmes à étendre leurs activités à l'étranger. Le FACI met les femmes d'affaires canadiennes en relation avec des délégués commerciaux à l'échelle internationale, organise des missions commerciales et prévoit des participations aux foires commerciales pour les femmes d'affaires canadiennes, offre des produits de communication spécialisés qui font connaître les femmes entrepreneures et leur permettent d'établir des contacts, en plus de donner des conseils stratégiques sur l'autonomisation économique des femmes lors de forums internationaux.

La nouvelle sous-ministre du Commerce international, Christine Hogan, indique que les femmes d'affaires canadiennes jouent un rôle actif dans le commerce international, et que bon nombre d'entre elles excellent dans des industries hautement concurrentielles sur la scène mondiale. Les programmes comme le FACI jouent un rôle essentiel en aidant les femmes entrepreneures à trouver les moyens de favoriser leur réussite.

« Le Canada continue à approfondir et à élargir ses liens en matière de commerce et d'investissements afin de créer les conditions nécessaires à la réussite des PME dans le domaine du commerce international, explique-t-elle. Le soutien des femmes entrepreneures s'inscrit dans l'ambitieux Plan d'action sur les marchés mondiaux du gouvernement du Canada visant à appuyer et à renforcer la croissance de notre économie fortement axée sur le commerce. »

Le FACI vise à offrir de l'aide ciblée aux femmes entrepreneures canadiennes en leur offrant des occasions d'affaires et en les aidant à s'imposer davantage sur la scène mondiale.

Christine Hogan
Christine Hogan, sous-ministre du Commerce international

« Le programme FACI a joué un rôle important en aidant des milliers d'entreprises appartenant à des femmes à se faire connaître sur la scène mondiale au cours des années, affirme Mme Hawa. Le fait d'avoir des partenariats solides avec les associations et les organisations de femmes d'affaires au Canada ainsi qu'avec nos collègues du Service des délégués commerciaux du Canada partout dans le monde est essentiel à la réussite du programme. »

Elle fait remarquer que le programme FACI possède un site Web remarquable ainsi qu'un groupe LinkedIn reconnu à l'échelle nationale. S'ajoute un blogue trimestriel et un bulletin annuel.

Le groupe Linkedln Femmes d'affaires canadiennes en commerce international, formé en 2012 comme l'un des huit sous-groupes du Service des délégués commerciaux du Canada, est un forum de réseautage et d'échange d'idées sur les activités commerciales à l'étranger. Le groupe compte actuellement près de 1 300 membres, y compris des professionnelles d'optique commune, des déléguées commerciales, des partenaires gouvernementaux, des associations commerciales, des universitaires et des chercheuses, lesquelles s'intéressent toutes au commerce international. Il s'agit du plus populaire des sous-groupes du Service des délégués commerciaux du Canada, et il a été récemment sélectionné par le Canadian Internet Business comme l'un des principaux groupes canadiens de gens d'affaires. Cette marque d'appréciation trouve également écho au sein du Small Business Group du quotidien Globe and Mail et du Canada Business and Professional Network Group.

« Le court jeu-questionnaire sur la capacité immédiate d'exporter constitue un outil de plus pour les femmes entrepreneures qui souhaitent savoir si oui ou non elles sont prêtes à exporter », indique Mme Hawa, faisant remarquer qu'il est particulièrement pratique pour celles qui sont en quelque sorte réticentes à prendre des risques, mais qui souhaitent tout de même élargir leurs horizons.

« Il sera plutôt utile pour les nombreuses femmes entrepreneures qui s'intéressent à l'exportation », renchérit-elle, ajoutant que pour celles qui ne sont pas nécessairement prêtes, le jeu-questionnaire leur permettra « d'avoir l'heure juste ».

Le FACI propose tous les ans des missions commerciales axées sur les femmes pour donner aux femmes entrepreneures la possibilité de décrocher des contrats à l'échelle mondiale, en travaillant avec des collègues dans les consulats et les ambassades et avec des associations de femmes d'affaires des quatre coins du Canada, comme l'Organization of Women in International Trade, le Réseau des femmes d'affaires du Québec, la Newfoundland and Labrador Organization of Women Entrepreneurs, l'Alberta Women Entrepreneurs, et les Women Enterprise Centres partout au Canada.

Le FACI et ces associations partenaires jouent un rôle de chef de file dans l'organisation de missions commerciales canadiennes à la Conférence et foire commerciale nationales du Women's Business Enterprise National Council (WBENC), la plus grande exposition commerciale de diversification des sources d'approvisionnement en Amérique du Nord. Lors de ces expositions, des rencontres individuelles sont organisées avec des entreprises établies sur le marché; à ce jour, des contrats totalisant plusieurs millions de dollars ont été conclus dans le cadre de ces missions.

« Nous pouvons nous en réjouir, même s'il nous reste encore beaucoup à faire », déclare Ruth Vachon, PDG du Réseau des femmes d'affaires du Québec, une organisation de 2 000 membres qui compose l'une des plus grandes délégations à l'événement.

Elle fait remarquer que « les femmes ne sont pas tellement bonnes en ce qui a trait au réseautage ». En effet, les femmes d'affaires ont classé le réseautage en cinquième position de leurs priorités dans une étude réalisée l'an dernier. « Nous avons beaucoup à apprendre, commente-t-elle, ajoutant que le FACI les aide à frapper aux portes, et qu'en participant aux expositions commerciales, les entrepreneures et les différentes organisations peuvent réfléchir ensemble et célébrer leurs réussites. »

Renée Safrata, fondatrice et propriétaire de VIVO Team Consulting Inc., une entreprise de Vancouver spécialisée dans la résolution en ligne de problèmes de productivité en milieu de travail au moyen d'évaluations, de formations et de suivi en lien du rendement de l'équipe de travail, a participé à la mission commerciale du FACI à l'expo-conférence annuelle « Go for the Greens » destinée aux femmes entrepreneures, en Floride l'automne dernier. Mme Safrata déclare que cette exposition se démarque particulièrement des six autres événements du genre auxquels elle a participé en 2014. Les hôtes, les acteurs commerciaux, les commanditaires et les membres femmes d'affaires propriétaires « ont toujours accueilli chaudement les déléguées canadiennes, ce qui a facilité notre adaptation et notre entière participation, explique-t-elle. »

Mme Safrata a senti qu'elle était « fortement invitée » à prendre part aux conversations dans « ce réseau déjà établi » et à tisser des liens durables. « Quel moyen extraordinaire d'accueillir d'autres femmes à bras ouverts dans le but de faire des affaires. »

Les liens qui se tissent entre le programme FACI et Industrie Canada sont particulièrement utiles; par exemple, la base de données du Réseau des entreprises canadiennes (REC) a été augmentée l'an dernier pour y inclure un répertoire spécialisé d'entreprises appartenant à des femmes. Ce répertoire aide de telles entreprises à promouvoir leurs produits et leurs services auprès des spécialistes des approvisionnements au Canada et dans le monde entier. La base de données du REC présente les produits et services de plus de 50 000 entreprises canadiennes et attire plus de 5 millions de visiteurs et de professionnels de l'approvisionnement par an.

Mme Hawa encourage les entreprises détenues par des femmes qui ont les qualifications requises à s'inscrire au répertoire spécialisé, ce qui leur permet tout particulièrement d'être facilement repérables par les organisations qui cherchent à faire des affaires avec elles.

« Les occasions d'expansion sont si nombreuses pour leurs entreprises », lance-t-elle, ajoutant qu'une grande partie du programme FACI, grâce au bulletin et à d'autres outils de communication, consiste à en apprendre plus sur la réussite des femmes entrepreneures et à appuyer leurs efforts sur les marchés internationaux.

« Toutes ces femmes extraordinaires qui conquièrent le monde sont des modèles incroyables, ajoute-t-elle. Elles nous prouvent qu'il est possible d'y arriver. »

Pour plus d'information sur le programme canadien Femmes d'affaires en commerce international.

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