Le marché minier au Ghana

L'exploitation minière est une activité économique majeure au Ghana, qui apporte une contribution essentielle à l'économie du pays. En 2020, 48,4 % des exportations brutes de marchandises étaient attribuables à l'extraction de l'or^{Note de bas de page 1}. En 2018, le Ghana a dépassé l'Afrique du Sud en tant que premier producteur d'or en Afrique. Le pays est politiquement stable. Les améliorations apportées à la réglementation de l'industrie, la fiabilité de l'approvisionnement en électricité et une main-d'œuvre qualifiée continuent de soutenir les investissements dans le secteur.

Principales occasions d'affaires pour les fournisseurs miniers canadiens

Traitement du minerai

L'industrie minière ghanéenne est confrontée à 2 défis majeurs en ce qui concerne la minéralurgie. Tout d'abord, il existe des gisements complexes dont le traitement et la récupération nécessitent des solutions innovantes. Deuxièmement, la fiabilité et le coût de l'électricité constituent un problème important qui a une incidence sur la capacité d'exploitation efficace des usines de traitement des minerais. Les sociétés minières cherchent à optimiser l'utilisation de l'énergie et elles investiraient dans des énergies renouvelables économiques et durables, et des technologies à haut rendement énergétique. Les questions relatives aux changements climatiques, l'évolution vers des sources d'énergie plus vertes et la réduction des émissions de carbone sont également des considérations clés pour l'industrie.

Santé et sécurité

La priorité de l'industrie minière ghanéenne consiste à promouvoir la santé et la sécurité des employés des mines. La Chambre des mines met en œuvre des protocoles de sécurité sur les sites miniers et dans les communautés afin de réduire les blessures et les décès. La Chambre collabore également avec l'agence ghanéenne de protection de l'environnement afin d'améliorer le respect des normes environnementales par les exploitations minières. La dégradation de l'environnement, la déforestation et la contamination de l'eau sont liées aux activités minières illégales au Ghana.

Construction de mines

L'infrastructure minière augmente généralement avec le développement de nouvelles mines, bien que la plupart des mines opérationnelles passent par une étape de réaménagement. L'infrastructure minière, la fourniture de services publics, les installations de restauration, les installations de sécurité, la réinstallation des communautés et les technologies associées sont autant de possibilités pour les entreprises canadiennes d'approvisionnement et de services miniers. L'efficacité d'une communauté minière dépend en grande partie du développement de ses infrastructures. Une récente évaluation des besoins en matière de technologies propres au Ghana montre la nécessité de technologies d'élimination des poussières pour les routes minières.

Défis notables pour les fournisseurs miniers canadiens au Ghana

• Le Ghana est une économie dépendante des importations. Au cours des 2 premiers mois de 2022, le cédi ghanéen s'est déprécié de 7,6 % par rapport au dollar américain. Il s'agit de la devise la moins performante parmi les 15 principales devises africaines, ce qui tient en partie à la demande accrue de devises étrangères liée au rétablissement des entreprises à la suite de la COVID-19.
• Les machines et les équipements importés au Ghana sont soumis à une taxe d'importation de 20 %. La Chambre des mines a établi une liste d'équipements soumis à un droit d'importation de 5 %, accessible aux entreprises ghanéennes de services miniers titulaires d'un permis. 
• La taxe sur la valeur ajoutée qui s'applique aux services de forage et de laboratoire associés à l'exploration minière a bloqué les projets d'exploration et dissuadé les nouveaux investisseurs, ce qui a entraîné une pénurie d'exploration de nouvelles zones minières. La TVA sur les intrants et sur les coûts de propriété foncière constitue un coût supplémentaire pour l'exploration au Ghana.
• Le coût de la main-d'œuvre au Ghana est nettement supérieur à celui d'autres marchés. Les salaires des mineurs ghanéens sont indexés sur le dollar américain, ce qui annule en grande partie les effets de l'inflation. Malgré cela, les augmentations salariales ont été de 5 % à 12 % par an.

Le contexte commercial du Ghana

• En 2020, le Ghana était le 4e marché d'exportation du Canada en Afrique subsaharienne, après le Nigéria, le Botswana et l'Afrique du Sud. Les actifs miniers canadiens au Ghana totalisaient près de 858,8 millions de dollars. Les principaux investisseurs miniers canadiens actifs au Ghana sont Kinross Gold Corporation et Galiano Gold (anciennement Asanko Gold).
• Le Canada et le Ghana ont entrepris en 2011 des négociations pour la conclusion d'un accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers. Les négociations sont toutefois bloquées depuis plusieurs années en raison d'une divergence majeure entre le Canada et le Ghana sur les obligations fondamentales.
• Le Ghana fait bon accueil aux investisseurs étrangers. Le Ghana Investment Promotion Centre (GIPC ou centre de promotion des investissements du Ghana) a pour mission de veiller à ce que les investisseurs s'installent facilement. Entre autres, le GIPC offre une aide pour l'inscription des investisseurs, l'exonération des droits d'importation sur les équipements, ainsi que l'obtention des permis et des autorisations auprès des autorités locales. 
• Toute la correspondance, y compris les présentations et les documents promotionnels destinés aux contacts locaux, doit être rédigée dans la langue officielle du Ghana, à savoir l'anglais. 

Demandez une rencontre

Pour en savoir plus sur l'industrie minière au Ghana, communiquez avec Peter Fiamor (Peter.Fiamor@international.gc.ca), délégué commercial, au haut-commissariat du Canada au Ghana.