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Le marché du pétrole et du gaz au Nigeria

Faits saillants de l'industrie

  • 36,97 milliards de BEP

    Réserves de brut avérées (11e au monde)

  • 217 billions de P3

    Réserves avérées de gaz naturel (10e au monde)

  • 2060

    Année cible pour parvenir à la carboneutralité.

  • 45 %

    Réductions totales visées des émissions de gaz à effet de serre comparativement au scénario MSQ dès 2023 en vertu de l'Accord de Paris

  • 5,67 %

    Contribution du secteur pétrolier au PIB en 2022

  • 80 %

    Contribution du secteur pétrolier aux recettes fiscales.

  • 13 gigawatts (GW)

    Capacité totale installée de production d'électricité sur réseau

  • 60 %

    Pourcentage de la population ayant accès à l'électricité.

Même si c'est un pays dont le revenu se situe dans la moyenne inférieure, le Nigeria peut s'enorgueillir d'être l'une des plus grandes économies d'Afrique. D'après les projections, il se classera dès 2050 troisième parmi les pays les plus populeux du monde. Son sous-sol recèle l'une des plus grandes réserves mondiales avérées de brut et de gaz, mais le pays a de la difficulté à répondre à la demande intérieure, affichant l'un des plus faibles taux annuels de consommation d'électricité per capita au monde à 14 watts per capita par an. À titre de comparaison, la consommation moyenne annuelle d'électricité du Canada per capita est de 1 569 watts per capita par année. Même si la capacité théorique de raffinage du pays pourrait répondre à la demande intérieure, le Nigeria dépend fortement des importations de carburant. Par contre, d'après les projections, cela devrait changer en 2024.

Perspectives clés pour les sociétés énergétiques canadiennes au Nigeria

Malgré les sous-investissements récents, le secteur pétrolier amont du Nigeria demeure fortement concentré et est dominé par de grandes sociétés pétrolières multinationales (SPM) et la NNPC Limited, propriété de l'État. Les SPM se départissent de leurs actifs à forte intensité en carbone du pays d'accueil, et qui posent souvent problème, tout en étant hautement lucratifs, pour se concentrer sur leurs actifs extracôtiers. Les sociétés indépendantes locales ont acquis ces actifs et d'autres gisements secondaires. Même si le pays a récupéré une partie de sa production de pétrole, qui était en déclin ces cinq dernières années, il n'a pas encore atteint les niveaux ce pointe de 2 millions de barils par jour de 2019.

Ce contexte offre des débouchés pour les entreprises canadiennes :

  • La domestication croissante du secteur pétrolier d'amont donne naissance à un besoin de solutions pétrolières numériques, particulièrement celles animées par l'intelligence artificielle et les technologies d'extraction des hydrocarbures d'indépendants qui cherchent à stimuler la productivité et à réduire les coûts.
  • La hausse des coûts du combustible en aval a incité le gouvernement à introduire des politiques favorisant une plus grande utilisation du gaz naturel dans les transports et l'industrie.
  • La hausse du coût des combustibles animera la demande pour les solutions liées à l'énergie renouvelable et au stockage pour remplacer l'utilisation du diesel dans les secteurs commercial et industriel.
  • Il faudra planifier une augmentation de l'exploitation des ressources gazières et des services détaillés d'ingénierie pour de nouveaux pipelines et des usines de traitement du gaz naturel.
  • Le programme Nigeria Gas Flare Commercialization (NGFC) suscitera une demande de solutions de monétisation et de commercialisation du gaz, par exemple les technologies de conversion du gaz en liquide, du gaz naturel comprimé (GNC) et du gaz naturel liquéfié (GNL).

Défis à signaler pour les entreprises énergétiques canadiennes au Nigeria

  • Les équipementiers canadiens n'ont qu'une part limitée du marché dans le secteur pétrolier du Nigeria. Nombre d'intervenants de l'industrie sont d'anciens employés des SPM et préfèrent travailler avec des équipementiers familiers des É.-U. et du R.-U. Par contre, on a récemment vu une intensification de l'exploration des fournisseurs japonais, singapouriens et chinois, ouvrant potentiellement des ouvertures pour les équipementiers canadiens.
  • La faiblesse de l'écosystème financier local a eu comme conséquence une incapacité à financer les grands projets en devise locale. La dévaluation de la devise locale empêche également les sociétés indépendantes de réunir du financement local.
  • Les longs délais de traitement des visas et les courtes périodes de validité de ceux-ci, comparativement aux É.-U., découragent les intervenants de se rendre au Canada pour établir des relations. Par conséquent, on connaît peu, au Canada, les possibilités naissantes du Nigeria dans le secteur pétrolier.
  • Trouver des partenaires qualifiés au Nigeria peut être difficile et exige une diligence raisonnable rigoureuse.

Le paysage commercial du Nigeria

  • On décrit souvent le Nigeria comme constituant un risque politique et économique élevé et un environnement d'affaires difficile. Pour lutter contre cela, le gouvernement a mis en œuvre des réformes afin de faciliter davantage le milieu des affaires dans divers secteurs, par exemple la Loi sur l'industrie pétrolière (Petroleum Industry Act ou PIA) qui a graduellement transformé le secteur pétrolier depuis son adoption en 2021.
  • La Loi sur le contenu local (Local Content Act ou LCA) limite la participation étrangère et exige des entreprises étrangères de s'associer avec des sociétés locales pour exécuter certaines activités dans le secteur pétrolier. En vertu de cette loi, les entreprises locales ont la priorité concernant les projets et services en amont sujets à contrats.

Projets et activités à venir

  • Le projet de train de GNL de 10 milliards de dollars du Nigeria augmentera la capacité de 22 TMPA à 30 TMPA d'ici 2030.
  • Entre 2023 et 2032, Shell compte investir 6 milliards de dollars dans CAPEX pour ses actifs extracôtiers.
  • La décision finale d'investissement concernant le gazoduc Nigeria-Maroc de 7 000 km, par lequel on exportera le gaz du Nigeria vers l'Europe, devrait se prendre au plus tard en décembre 2024.
  • Nigeria International Energy Summit; du 26 février au 1er mars 2024. Abuja.
  • NOG Energy Week Conference and Exhibition; du 30 juin au 4 juillet 2024. Abuja.
  • Nigeria Annual International Conference and Exhibition (NAICE); du 5 au 7 août 2024. Lagos.

Résumé

Le Nigeria est un marché intéressant pour les équipementiers et fournisseurs canadiens disposant de solutions pour relever la production pétrolière, réduire les coûts d'exploitation et augmenter la transformation du gaz. Puisque le gouvernement est résolu à respecter ses obligations en vertu de l'Accord de Paris, l'industrie exigerait également des réductions des émissions et autres solutions facilitant des pratiques environnementales durables pour appuyer la transition vers des énergies propres. Le marché est adéquat pour les mécanismes innovateurs de financement du carbone, car le pays est sur le point de finaliser la création de son marché volontaire du carbone. Compte tenu de sa situation géographique et économique, le Nigeria est une destination idéale pour le développement des affaires dans le secteur du pétrole et du gaz.

Pour en savoir davantage sur le secteur du pétrole et du gaz dans le marché nigérien, veuillez communiquer avec

Godwin Aigbokhan
Délégué commercial (pétrole, gaz et mines)
godwin.aigbokhan@international.gc.ca

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