Financement de la lutte contre les changements climatiques: Succès canadiens
Développer les marchés internationaux pour les entreprises canadiennes spécialisées en efficacité énergétique
L’efficacité énergétique est un aspect déterminant de la lutte contre les changements climatiques. Les mesures d’efficacité énergétique peuvent être appliquées aux immeubles, aux infrastructures et aux systèmes existants ou en cours de conception. Elles visent à réduire les émissions, à accroître la productivité et à réduire les coûts généraux d’exploitation. La demande du marché en matière d’efficacité énergétique dans les pays en développement augmente rapidement, étant donné l’accélération de l’urbanisation et l’augmentation de la production industrielle. L’efficacité énergétique s’applique à la plupart des secteurs, de la fabrication et du transport à l’agriculture.
Selon l’Agence internationale de l’énergie, l’investissement mondial en matière d’efficacité énergétique a atteint 221 milliards de dollars américains en 2015, soit une augmentation de 6 % par rapport à 2014 qui ne montre aucun signe de ralentissement. Cette croissance provient de la demande des économies émergentes et en développement, menée par la Chine. En 2015, les entreprises de services énergétiques, qui fournissent essentiellement des solutions en matière d’efficacité énergétique, ont généré des revenus de 24 milliards de dollars américains.
Depuis 36 ans, l’une des principales entreprises canadiennes de conseils en matière d’énergie, Econoler, connaît un vif succès, tant auprès des pays développés que des pays en développement. Econoler offre une gamme complète de services dans le secteur de l’efficacité énergétique, notamment la formation, le renforcement des capacités, le financement, les conseils stratégiques, la vérification et la conception énergétiques, et l’évaluation du rendement en matière d’efficacité énergétique sur place.
Fondée en 1981 par Hydro Québec à titre d’entreprise de services énergétiques (ESE), Econoler exerçait ses activités au Canada avant de se consacrer pleinement à la prestation de conseils vers la fin des années 1990. L’entreprise québécoise a mis en œuvre des projets dans plus de 140 pays et profite maintenant d’un vaste réseau de partenaires. Parmi ses réalisations, mentionnons sa collaboration avec la Banque interaméricaine de développement pour structurer un fonds d’efficacité énergétique en Colombie, ses travaux avec la Banque mondiale pour promouvoir l’efficacité énergétique dans les municipalités de Macédoine et son association avec l’agence de développement allemande GiZ pour aider le ministère marocain de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement à concevoir et à mettre en place des contrats de performance énergétique dans les mosquées et autres édifices publics, par la voie d’ESE.
Les entreprises canadiennes qui exercent des activités dans les pays en développement le font habituellement par l’intermédiaire des organisations internationales de financement comme les banques de développement et les fonds spécialisés, ou directement avec leurs clients du secteur public ou privé dans les pays cibles. Étant donné l’émergence rapide de mécanismes et de fonds nationaux et internationaux innovants, le financement en matière d’efficacité énergétique est en hausse. Par exemple, depuis le lancement des obligations vertes en 2012, ce financement a dépassé les huit milliards de dollars américains.
Facteurs qui ont contribué à la réussite d’Econoler
- Le maintien d’une fonction permanente et à temps plein de « vigie du marché », et le déploiement d’efforts pour tisser des liens avec les principaux bailleurs de fonds, comme les banques multilatérales de développement. Surveiller la publication des préavis d’approvisionnement permet d’être informés très tôt des occasions à venir, ce qui signifie que les équipes sont prêtes à agir dès que les appels d’offres sont publiés.
- Une prise de décisions rapide et la disponibilité d’un réseau d’associés et de partenaires locaux pouvant être mobilisés rapidement. Cette approche permet à Econoler de répondre à de nombreux appels d’offres et d’atteindre un très haut taux de réussite.
- Un système de gestion des relations avec la clientèle bien organisé et l’évaluation constante du rendement des partenaires locaux jouent un rôle déterminant dans la capacité à décrocher des contrats auprès d’organisations multilatérales.
- Une solide réputation auprès des banques multilatérales de développement, grâce à des réunions régulières avec les dirigeants des équipes techniques et des équipes de gestion de projets et de programmes dans les secteurs ciblés, ainsi que le maintien d’un membre du personnel à Washington.
- La mise à profit de son adhésion et de sa présence dans des réseaux tels que le Centre et réseau des technologies climatiques pour promouvoir son expertise, souligner ses réalisations, former des partenariats locaux et faire preuve de leadership éclairé.
Où trouver des débouchés
De nombreuses banques multilatérales de développement (BMD) permettent aux fournisseurs internationaux de répondre à leurs appels d’offres et publient souvent sur leurs sites Web les détails de leurs projets d’achat généraux. Les occasions spécifiques pour des projets relatifs à l’adaptation ou à d’autres secteurs liés au climat sont habituellement annoncées directement sur le site Web de la BMD concernée ou sur les portails d’appels d’offres dont la liste figure dans la section « Outils » ci-dessous. Il est donc conseillé de mettre en place une fonction de surveillance.
Dans le cas d’appels d’offres de moindre envergure, les annonces sont parfois publiées exclusivement dans les journaux locaux, la gazette officielle ou les sites Web du gouvernement du pays. Les BMD publient des appels d’offres aux fins de projets spécifiques ou d’approvisionnement organisationnel. L’inscription à titre de fournisseur auprès des BMD est gratuite, moyennant le respect de certains critères d’admissibilité.
En plus des BMD, bon nombre de pays disposent d’agences bilatérales de développement qui permettent aux fournisseurs internationaux de répondre à leurs appels d’offres. Les entreprises canadiennes sont donc autorisées à présenter une offre pour tout projet financé par ces agences. De fait, la société canadienne Cowater Sogema est le septième bénéficiaire en importance de l’Agence australienne de développement international (AusAID). Bien que les exemples de réussite d’Econoler cités ci-dessus fassent surtout état de débouchés dans le secteur public, notons qu’il est possible d’accéder au financement de la lutte contre les changements climatiques par le truchement du secteur privé.
La plupart des BMD disposent de mécanismes de prêts du secteur privé ou d’entités organisationnelles distinctes pour accorder du financement directement au secteur privé. Ce financement est offert dans une gamme de produits financiers, comme le financement par emprunt, la participation au capital, les garanties ou les subventions. Des banques ou des fonds bilatéraux de développement fournissent aussi du financement directement auprès du secteur privé dans le cadre de projets de développement.
Outils
Portails de regroupement des appels d’offres :
- Devex (en anglais seulement)
- Development Aid (en anglais seulement)
- Development Business des Nations Unies (en anglais seulement)
Travailler avec les banques multilatérales de développement ou les institutions financières internationals :
Travailler avec les agences bilatérales:
Service des délégués commerciaux du Canada – Agences bilatérales
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Le Service des délégués commerciaux du Canada compte plus de 160 bureaux partout dans le monde, et des agents dédiés sont disponibles pour vous aider dans vos activités commerciales internationales. Une aide spécialisée est offerte en ce qui a trait au financement de la lutte contre les changements climatiques.
